Beyond Alive prend naissance dans les racines des mémoires de la maison saint joseph par un processus d’écriture spontanée de recherches et d’exploration sur la maison et sur sa métamorphose. Après 4 années de travail, c’est à travers le livre Shadows, et la fusion du collectif que la maison va se transformer en résidence pour les artistes. En effet, entre réalité et fiction, c’est l’autre s’emparant des mots, des phrases d’ombres peintes sur les pages, cad d’un langage et d’un prisme véhiculant un art de la mémoire de l’univers de cette maison, que chaque membre du collectif s’est approprié l’œuvre, jusqu’à finalement à leur tour s’en détacher. Dans le procédé de se déposséder de son œuvre (invention ou création), et de la faire collective ; de créer un langage collectif à travers un vocabulaire expérimenté par différentes techniques tel que le son, le digital, l’art traditionnel; en acceptant le voyage dans l’univers de l’autre que l’œuvre est créée.

Beyond Alive est conçu par différentes identités, territoires, cultures. La maison dans le processus d’hospitalité, d’honorer son invité veille avec ses règles et sa protection, avec son identité, son imaginaire, son univers et son cœur. La maison accueille un voyageur en exploration (située) sédentaire, invité à créer une œuvre. Chaque pièce accueille une mémoire, des mots, les voyages dans l’univers de l’autre par des murs-murs de la maison expérimenter. L’émotion est reprise, résiliée, retravaillée et réalisée par chacun du collectif.

Beyond Alive est un voyage dans les mémoires des racines culturelles des unnamed. Celle de l’âme d’un enfant qui voyage dans des univers pour traduire l’immensité du monde qu’il découvre. Dans la cave, celles où la nature, les villes et l’homme nous rappellent d’où l’on vient. Dans l’escalier, celles des mémoires intimes de la maison, archétype universel où chacun à une mémoire partagée avec celles de la maison saint joseph racontées par un conteur à travers les éléments des cultures internationales qui composent cette maison. Ce sont celles qui nous rappellent que la maison est un toit universel pour toutes forment de cultures et de croyances. On découvre une forme de réalité, celle contée, matérielle qui peut être aussi illusoire. L’attique, lui, est la superposition des couches des mémoires, il est le chaos, un bruit dans toute sa complexité traumatique du monde extérieur et de notre société. Les unnamed mettent a nu le visiteur, dépouillé et extirpé, afin de l’inviter. Accueilli dans la salle de réception, le visiteur entre dans la nature morte, premier tableau de la narration: la maison saint joseph. Procéder à un instant présent, celui de la réalité idiote sans couche. Celle qui se dénomme : liberté, celle de l’enfant.

Beyond Alive raconte un monde, celui où l’adulte a oublié que l’on pouvait explorer chaque instant de notre existence, s’oublier d’un temps et d’un repère, rester en mouvement, comme une danse, faire un pas en arrière, faire un pas dans la diagonale, créer un Overview Effect sur notre monde. Et rappeler que la science, la technique, l’ingénierie et les mathématiques ne doivent pas oublier l’art, que l’exploration est notre vecteur d’humanité.

Aujourd’hui, les millenium, native du digital entre deux générations, celle des baby boomers et celle des zoomers, nous sommes cette corde qui relie un passage. Dans une société de responsabilité, où les mots ont été graves, où les cases se brisent, où un nouveau cadre est en train de se définir dans une société où l’on définit un cadre pour tout. Nous sommes un liant entre les traditions et les avancées techniques.